Les étapes de la créativité

Marc-AlexEmails privés

Créer une oeuvre ne se fait pas en claquant des doigts.

On a parfois des élans créatifs incroyables.
On produit à la vitesse de l’éclair et l’on est motivé.
Et d’autres fois, c’est le néant total.
Il ne se passe plus rien, et l’on se décourage peu à peu.
Ça nous est tous arrivé.
De vouloir créer mais que rien ne sort.
Et ça peut durer longtemps.
Parfois des heures et parfois des mois.
Comme si l’on traversait un désert aride.
Ou aucune idée ne germe.
Et si je te disais que cette période est cruciale à la création prolifique?
Quel effet ça te fait?
Moi ça m’a libéré de la pression que je me mettais pour créer.
Aujourd’hui, on va voir ensemble les étapes par lesquelles on doit passer pour créer.
Petit un: L’inspiration.
C’est notre désert aride.
Il ne semble rien se passer.
Mais en fait, on emmagasine des éléments ici et là.
Même si l’on essaie très fort de créer quelque chose à cette étape-là…
On ne réussit pas, tout simplement parce qu’on n’est pas prêt.
C’est là qu’on risque de se décourager.
De savoir qu’elle est nécessaire nous aide à l’apprécier.
Maintenant qu’on ne peut l’utiliser pour créer directement…
Qu’est-ce qu’on doit y faire?
Explorer!
S’informer, apprendre et ouvrir nos yeux d’enfants qui découvrent le monde.
Plonger en soi et écouter nos émotions.
Sans même avoir en tête que cela nous servira plus tard.
Juste le fait d’apprendre et découvrir active notre imagination.
Ça peut prendre du temps pour se ressourcer.
Il ne faut pas le presser, le stress est l’ennemie jurée de la créativité.
C’est le syndrome de la page blanche.
Lors de mes premières vidéos sur YouTube je paralysais devant ma caméra.
Explore le monde artistique et ce qui t’entoure.
Une autre source d’inspiration c’est les événements qui nous touchent.
Présent ou passés.
Les émotions fortes sont très inspirantes.
L’amour, la colère, l’envie, la pression elle-même…
On a juste à compter le nombre de chansons d’amour pour s’en rendre compte.
Petit deux: La création
Déjà en deuxième?
Et oui, la création arrive vite dans le processus.
Là, c’est la création spontanée.
Pas ce qui passe à la radio, télé et voit dans les galeries d’art.
Ici, ce n’est pas parfait.
Et il ne faut pas que ce le soit.
La perfection nous freine dans la création.
Depuis que j’ai arrêté de corriger mes fautes d’orthographe à mesure je crée des textes plus cohérents.
C’est contre-intuitif au départ, mais c’est vrai.
Les étapes suivantes sont là pour amener l’oeuvre à un autre niveau.
Ici, on doit se laisser aller.
Ça peut paraitre très bordélique au départ.
Tout rentrera dans l’ordre après.
On ne doit pas porter de jugement sur ce que l’on crée.
Il est crucial de laisser toutes critiques intérieures et extérieur en dehors de cette étape.
Encore une fois, le perfectionniste et le jugement n’ont rien à faire ici.
Ils auront leurs places plus tard.
En général plusieurs ne se rendent pas aux étapes suivantes.
Et ce n’est pas non plus toutes nos idées qui s’y rendront.
Ici, on peut se servir de notre jugement le plus objectif possible…
Pour savoir si l’on doit poursuivre ou en arrêter là.
Petit trois: Les corrections
Cette étape est souvent intégrée directement à la création.
C’est les corrections comme mes fautes d’orthographe.
On débroussaille tout ça pour que tout devienne plus cohérent.
On corrige seulement.
Souvent, on la prend pour la période de création elle-même.
Mais ici, on va la distinguer, lorsqu’elle est intégrée à la création spontanée…
Elle peut lui nuire et même bloquer l’élan de création.
Ici, on peut sortir son jugement personnel.
Petit quatre: La restructuration
Idéalement, quelque temps après la création a proprement parlé.
L’étape précédente on corrigeais, ici on ajoute, enlève déplace.
Tiens, cette phrase serait mieux si elle était plus tôt.
Sur ce dessin, ce sera finalement bleu.
On retravaille notre création pour qu’elle prenne de la valeur.
Il est aussi difficile de ne pas le faire directement lors de la création.
Pour les mêmes raisons que la précédente, on va préférer la faire après la création.
Petit cinq: Dernières retouches
Maintenant, ton perfectionniste peut venir aider.
Là, on devient critique et améliore chaque petit détail.
Tout ce que nous pouvons trouver.
Attention toutefois pour ne pas trop changer la structure pour que l’essence même de la création reste la même.
Et attention aussi pour ne pas bloquer à cette étape.
Il peut arriver qu’on ne soit finalement jamais satisfait.
Dans ce cas-là, on se doit de passer à la prochaine étape.
Petit six: La séparation
La séparation en deux parties.
D’abord la séparation de l’implication personnelle de notre oeuvre.
Pour que les critiques ne soient pas interprétées sur soi-même, mais sur l’oeuvre.
Ça permet d’être plus serein lorsqu’on la présente aux autres.
Ça nous permet de nous détacher, elle ne sera probablement jamais parfaite.
La deuxième séparation concerne les professionnels qui vivent de leur art et qu’ils doivent s’en départir.
Comme une toile, une statue et tout artisanat.
C’est parfois une partie importante de nous.
Et il est important d’être capable de les vendre à prix juste.
Pour la musique, c’est moins vrai, car on peut en garder une copie avec nous.
Par contre, ce détachement nous prépare au remixe et mash-up de la communauté…
Ils peuvent massacrer votre petit bébé.
Prendre connaissance de ces étapes m’a aidé à me sentir moins coupable dans la première étape.
J’espère que cela va pouvoir t’aider également.
À lundi!
Marc-Alex
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